Description 
Le Vaudou, mal connu en Europe il y a quelques années encore, suscite de plus en plus l’intérêt général et le syncrétisme afro-américain est désormais reconnu comme l’un des phénomènes religieux devant retenir l’attention de notre temps. Introduits en Amérique du sud et aux Antilles par les esclaves africains, les dieux yoruba du Nigeria se trouvèrent confrontés à la symbolique du catholicisme et leur spécificité originelle en fut insensiblement modifiée au cours de l’histoire. Ethnologues et historiens des religions se sont depuis longtemps penchés sur les candomblès brésiliens et les temples vaudou d’Haïti, mais le rituel du vaudou africain tel qu’il apparaît après son retour sur sa terre d’origine, lorsque les familles des anciens esclaves revinrent en Afrique, n’a été l’objet d’aucune analyse systématique. C’est une telle lacune que cet ouvrage s’efforce de combler. On y prend en compte non seulement les centres syncrétiques établis sur la côte occidentale et imprégnés du vaudou haïtien ou des religions préétablies – islam, indouisme – mais aussi les rituels des nombreuses sectes nées entre-temps. Première contribution de ce genre à l’étude du vaudou africain, ce livre veut aussi témoigner de l’importance du « fait vaudou » pour la reconquête de l’identité africaine, à l’ère post-coloniale. « Vaudou, force secrète de l’Afrique » approfondit le sens de cette enquête qui mène l’auteur, Gert Chesi, à l’essentiel des cultures africaines.