Description 
L’histoire, la culture et l’art des peuples Wan, Mona et Koyaka – Le culte du secret, la statuaire, les masques au double statut : le Goli, les masques sacrés et secrets, le Doh des Koyaka de la région de Mankono, le Gyé la Mona, la vulve, « divinité » majeure et les sculpteurs… Ces trois peuples, il est vrai, vivent dans une région relativement reculée, au bout de pistes difficiles dans le centre-ouest de la Côte-d’Ivoire le long des berges de la rivière du Bandama blanc et de ses affluents le Béré et le Marahoué, et leur art est pour une large part « invisible » au voyageur qui traverse le pays et qui n’a que peu de chance de voir des danses avec des masques (la plupart interdits aux femmes, africaines ou occidentales) alors que les statues sont dissimulées au fond des maisons. Mais l’ignorance de l’occident à l’égard de ces peuples provient surtout du culte du secret qui leur a permis de résister, pendant des siècles, à beaucoup d’asservissements et de préserver leur indépendance artistique : un secret qui chez eux a un lien profond avec le sacré. Lévi-Srauss ne disait-il pas : « La vérité s’indique au soin qu’elle met à se dissimuler » ?