Description 
Leo Bittremieux, missionnaire de Scheut, vécut et travailla aux alentours de 1910 au Mayombe, une région boisée au nord de l’embouchure du fleuve Congo. Il y mena non seulement un travail de missionnaire, mais y collectionna également des centaines de statuettes et d’objets confectionnés par la population locale, les Bayombe. Ces pièces furent expédiées par bateau à l’Université de Louvain. Elles arrivèrent au musée d’ethnographie, où étaient formés notamment les fonctionnaires coloniaux. Une fois en Belgique, elles déménagèrent encore à maintes reprises. Lors de la scission de l’Université de Louvain dans les années rg6o, la précieuse collection fut divisée entre les deux parties. Les statuettes uniques et fascinantes disparurent ensuite pendant des années dans les dépôts universitaires. Elles ne furent que rarement exposées au public. A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Congo, le musée M de Leuven a décidé de les remettre sous les projecteurs. La collection est complétée par quelques pièces d’exception issues du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren. Ce livre accompagne l’exposition. Outre une partie du catalogue détaillée, une série d’essais brefs permettent de mieux saisir l’origine et la signification de ces objets ethnographiques. Les auteurs mettent en lumière le contexte anthropologique et historique, brossent le portrait de Bittremieux et du travail de missionnaire colonial de ses frères d’ordre, montrent comment et pourquoi de telles statuettes étaient collectionnées et exposées par le passé. Les essais sont illustrés par des photographies inédites. Voilà pourquoi cet ouvrage offre un regard exceptionnel, non seulement sur la tradition de collection occidentale, mais également sur le Mayombe lui-même au début du vingtième siècle, au moment où cette société connut un changement profond sous l’influence de la colonisation. Le présent ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition « Mayombe. Maître de la magie. » qui s’est tenue au Musée M de Leuden du 8 octobre 2010 au 23 janvier2011, et du 8 avril 2011 au 3 juillet 2011 au Musée de Louvain-la-Neuve, en partenariat avec la K.U. Leuden, l’Université catholique de Louvain et le Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren.