Description 
Cet ouvrage en langue castillane [traduction en catalan et en anglais] est l’illustration photographique de la partie africaine du fonds d’instruments de musique collectés pendant près de quarante ans par un couple passionné de « cultura primitiva », Helena Folch-Rusiñol et son mari Alejandro Maluquer. Ces instruments – près de 1800 aujourd’hui – constituent le fonds permanent de la Fondation La Fontana créée en 1992.
Il s’agit d’un ouvrage magnifique, tant pour sa qualité éditoriale et iconographique que pour son intérêt ethnomusicologique. Même s’il est à ranger dans la catégorie des « livres d’art », ce n’est pas seulement un « beau livre », car le fond n’est pas sacrifié à la forme. Écrits par des ethnologues et ethnomusicologues ayant une grande connaissance de l’Afrique, les textes sont là pour en témoigner. De façon manifeste et revendiquée, c’est la dimension esthétique des instruments de musique africains qui est mise en avant, et les auteurs ne s’en cachent pas. Pour autant, la dimension ethnomusicologique (« La musique dans son contexte ») n’est pas sacrifiée.
Le fil conducteur de l’ouvrage est nettement organologique. Après deux textes introductifs de Madeleine Leclair et Elena Martínez-Jacquet, le corps du livre comprend quatre grands chapitres, correspondant aux quatre grandes catégories classificatoires d’instruments aujourd’hui universellement adoptées : aérophones, cordophones, membranophones et idiophones.
L’ouvrage se termine par un intéressant « Voyage en Afrique à travers sa musique » écrit par David Serra Ester (p. 164) suivi d’une « carte ethnique » (p. 172) qui, quoique sommaire, n’en est pas moins utile, ainsi que d’une bibliographie sur les musiques africaines (p. 218).