VIA PASSARE

Description&nbsp

La vie d’Alessandro Passaré (1927-2006) pourrait presque se résumer à ses passeports constellés de cachets aux noms poétiques chargés de cette nostalgie propre aux grandes aventures. Passaré voulait se rendre partout : il semble que les territoires où il ne soit pas passé sont ceux qui restent à découvrir. Son errance l’a conduit d’abord dans le pourtour méditerranée, sa « Mare nostrum », poussant vers l’Iran et l’Afghanistan, puis en Afrique, en Asie, dans le Pacifique jusqu’en Australie et aux Amériques aussi. Mais le continent africain est celui qu’il aura le plus arpenté dans sa vie, ne serait-ce qu’en traversant le Sahara dix sept fois, accompagnant des missions scientifiques ou humanitaires. Une générosité manifeste fut sans aucun doute la pierre angulaire et la rose des vents qui détermineront l’avenir itinérant de Sandro Passaré, à travers les arts sous toutes leurs formes, souvent les plus brutes et les plus archaïques comme le sont les pierres préhistoriques et les peintures rupestres que les œuvres d’art tribal et les créations contemporaines avant-gardistes de ses amis. Durant tous ses voyages, sa passion se manifeste de trois façons, à travers :
–  La photographie : dix mille photographies et diapositives qui ponctuent son parcours.
–  Les carnets de voyage : remplis de « graffiti » délicieusement rédigés, entre « guide du voyageur » et « Méharées » de l’abbé Breuil ou de Théodore Monod (comme prendre un taxi à Kinshasa ou demander une tasse de thé auprés d’un Papou, ou encore comment mesurer la distance entre Milan et la lune avec un thermomètre et un lacet de chaussure au milieu du Sahara).
–  Enfin, la collection : néolithique de galets, de sacs bédouins et de nomades de chaque désert, de couteaux et de lances, de masques et de statuettes et de portraits de tous les visages de la terre.