Description 
La terre cuite n’est pas uniquement synonyme de récipient, d’objet domestique. Elle se décline en une infinité de formes, dues à la docilité de l’argile et à l’extraordinaire fantaisie de ses créateurs. Empreint de sacralité, le réceptacle se déguise et revêt des traits anthropomorphes. Parfois l’argile prend forme humaine, nous trouble en imitant un visage, et devient portrait. Les collections du musée Barbier-Mueller présentent la terre cuite africaine sous ses multiples facettes au travers des cultures disparues depuis des millénaires, mais aussi des traditions intimement liées à la poterie qui perdurent de nos jours. Cet héritage culturel, dont la force symbolique égale la beauté, offre tout à la fois un parcours historique et géographique de l’Afrique, une et multiple. Cette publication, riche de plus de 200 oeuvres, est née de la collection de nombreuses spécialistes du continent africain. De magnifiques photographies anciennes comme actuelles jalonnent cet ouvrage de référence. Récipients ou sculptures, les terres cuites anciennes présentées au sein de cet ouvrage ont systématiquement été analysées grâce à la technique de datation par thermoluminescence. Trente-deux des pièces majeures ont, elles, subi une examen scientifique complémentaire, une étude par scanner à rayons X réalisée par le Dr Marc Ghysels en 2008. Une découverte exceptionnelle, la présence de matières inconnues jadis placées dans l’abdomen d’une statuette votive de Djenné après cuisson (voir cat. 31 p.84-85), a ainsi pu être révélée. Ces investigations au coeur même des terres cuites ont été menées grâce au soutien du Sandoz Family Office SA auquel le musée Barbier-Mueller témoigne toute sa gratitude.