Description 
« Art and death in a Senufo village » révèle le peuple Sénoufo de la Côte d’Ivoire.
L’Auteure, Anita J. Gaze, est professeure adjointe au Département d’Art et de Design de l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign. Par conséquent, elle mène de nombreuses recherches en Côte d’Ivoire. De plus, elle est, l’auteur d’articles sur l’art Sénoufo pour la revue Africain Arts.
Malgré l’extrême popularité des objets sénoufo représentés dans les collections d’art occidental, les connaissances et la signification ou la compréhension significative de la sculpture sénoufo manquent encore de substance. Les variations des sous-groupes ethniques sénoufo fournissent d’importantes études de cas dans le style artistique.
C’est ainsi qu’Anita J. Gaze décrit et analyse la nature et le but de l’art dans un village Sénoufo. Village typique où les traditions sont restées relativement libres d’influence extérieure.
Les peuples de la Côte d’Ivoire se confrontent à des épreuves constantes et à la menace de mort. C’est ainsi que l’art joue un rôle central. Il sert de lien entre le monde vivant et le monde des esprits. Les artefacts ne sont donc plus de simples objets au sens occidental. Ils incarnent des forces spirituelles et sont considérés comme détenant une vie et un pouvoir qui leur sont propres. Afin de contrer les spectres d’une région sujette à la sécheresse, la famine et la maladie endémique, ils ont mis au point une série très variée de rituels de divination, d’initiation et d’enterrement conçues pour protéger et renforcer leur communauté.
Les principaux mécènes des villages Sénoufo sont les organisations de divination des femmes (Sandogo) et les sociétés d’initiation des hommes (Poro).
Dans ce livre, le rôle de l’art explore à trois niveaux d’interaction sociale :
L’interaction du groupe ethnique fermier-artisan, l’interaction du rôle homme-femme et l’interaction générationnelle à travers des groupes d’âge structurés.
L’Auteure traite en détail de la composition des groupes ethniques du village Sénoufo et de son incidence sur les arts, des traditions artistiques associées au rôle et à l’autorité des femmes, des traditions artistiques associées au rôle et à l’autorité des hommes et, enfin, des rites funéraires des Sénoufo comme point culminant et de synthèse de l’ethos d’une société.
Les recherches sur le terrain de Glaze indiquent que les funérailles élaborées des Sénoufos constituent l’occasion la plus importante pour l’expression de valeurs esthétiques, de relations sociales et de concepts religieux. Ainsi, la commémoration et la purification rituelle des morts se transforment. Naturellement, cela est par le biais de la couleur, de la forme, de la danse et du geste. Par conséquent, on peut parler d’art, en affirmation de la vie et en expression de la reconnaissance par la communauté de la réalité et de l’impératif philosophique de la mort.
« Art and Death in a Senufo Village » propose une approche nouvelle et holistique de l’art dans une société africaine traditionnelle.