CASES CHEFFALES SCULPTEES DES BAS-PENDE

Auteur : SOUSBERGHE de  L.
Type d’ouvrage : Ouvrage généraliste ou thématique
Éditeur : Imprimerie Administrative, Merksplas-Colonies,  1955. Agrafé , in-8, dimensions: 16 x 24 cm
Contenu : 20 p., 9 photos n/b, 2 photos coul.. Extrait du Bulletin de la Société royale belge d’Anthropologie et de Préhistoire, 1955. T. LXV.
Informations complémentaires : édition originale, parution limitée. Ouvrage épuisé devenu rare et recherché des collectionneurs et bibliophiles pour son étude thématique sur les « Cases cheffales sculptées des Ba-Pende ».
État de l’ouvrage : Très bon état

UGS : Réf. 13/400-[675] Catégories : , Étiquette :

Description&nbsp

Le Révérend Père, Leon de Clerque-Wissocq de Sousberghe, auteur du remarquable ouvrage, « l’Art Pende » (1959) et de beaucoup d’autres traités importants, nous présente dans ce rare document, une étude précise des cases cheffales des Ba-Pende, ethnie du Congo. Venus à la fin du XVIIIe siècle, de la région du Kwango au nord de l’Angola, les Pende ont eu des relations étroites avec les Lunda. Les trois cent mille Pende sont divisés en de nombreux groupes territoriaux dont les deux plus importants se trouvent dans le Kwilu et le Kasaï. Dépourvus de gouvernement centralisé, ils forment une soixantaine de petits royaumes de tailles variées comprenant plusieurs clans à la tête desquels se trouve un chef dont la fonction principale, religieuse, est d’être le médiateur entre des ancêtres mvumbi, source de la fécondité et de la fertilité. Les ancêtres sont honorés tout particulièrement pendant la fête masquée du minganji dans des sanctuaires situés dans les huttes des chefs ou en bordure de la forêt : ce sont de petits édifices carrés entourés de palissades et de toits surplombants. Une statue de la femme du chef surmonte parfois le toit. Elle symbolise la fertilité et souligne l’importance de la femme. Les portes, piliers et poteaux de ces huttes sont souvent sculptés, en haut-relief, de représentations des masques et des figures d’ancêtres. La case cheffale des Ba-Pende est en même temps case d’habitation et case aux attributs cheffaux. C’est la case où sont gardés tous les insignes et talismans du pouvoir, le kifumu : tambours du chef, trompes d’ivoire, cloches de fer, qui ne se font entendre que dans des circonstances spéciales, peaux de léopards, buffles, crocodiles et autres bêtes cheffales, os des ancêtres, crânes d’ennemis tués à la guerre, le kaolin d’investiture, la lance, l’herminette, la hache cheffale, le grand couteau d’exécution à deux tranchants, etc. Tout ce Kifumu est gardé dans une partie secrète de la case, séparée par une cloison en branches de palmiers habitée par la première femme du chef (mukaji wa manda) pouvant être traduit par « épouse du pouvoir ». Elle est choisie parmi les esclaves de même que le punga ou kapungu, (ministre du chef), qui seul peut pénétrer dans la partie secrète et toucher le kifumu. Elle ne devient manda, cheffale, que par son mariage qui l’associe au pouvoir du chef. Celui-ci la visitera périodiquement, de même que les autres cases de ses autres épouses. Le chef devra y dormir rituellement, sur une natte séparée de son épouse, au moment des semailles de millet et d’arachide…

Information complémentaire

Poids 260 g
Dimensions 16 × 24 cm