Description 
Chez les AGNI de Côte d’Ivoire, d’origine ASHANTI, qui occupaient autrefois le pays Agnuan- Agnuan, non loin de la rivière Pra, affluent de la Volta, le monde invisible est peuplé d’une infinité d’esprits bons ou mauvais, s’aidant ou se combattant mutuellement, s’intéressant ou non à la vie des hommes. Ces esprits pour nous apparaître prennent la forme d’un animal, d’un végétal ou même d’un minéral. Le but recherché par les Agni était de se concilier les faveurs de cette multitude de dieux. Il y a une hiérarchie qui règle les rapports entre les dieux d’un même royaume. Au dessus de toutes les divinités, trône ALLUKO – NYAMIA – KADYO, dieu transcendant créateur et roi de l’univers. Il guérit par l’intermédiaire des génies qui ne peuvent rien sans lui. A côté du monde des dieux, il y a EBBOLO, royaume des morts où habitent les ancêtres. Ils ont droit à un culte de la part des vivants, et veillent sur ceux – ci dans la mesure où ils s’acquittent de ce devoir de piété. En cas de négligence, ils leur envoient au contraire la maladie et la malchance. Dieux, ancêtres et génies inspirent et guident les humains par des songes et des présages, et entourent de leur protection ceux qui se placent sous leur influence par le port de certaines amulettes… A quelques exceptions près, la quasi-totalité des sociétés ouest-africaines partage la croyance sur le culte des ancêtres. Les conceptions mortuaires reposent sur deux préliminaires fondamentaux : les morts continuent d’exister parmi les vivants et, de plus, le contact avec eux est possible. « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis ; Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire, ils sont dans l’ombre qui s’épaissit. Les morts ne sont pas morts… » L’auteur traite dans la première partie : des croyances religieuses, puis en deuxième partie : du rituel et enfin en dernière partie : des coutumes juridiques.